Une histoire de moustaches

FABRICE AMEDEO
Navigateur
Né à Segré, dans le Maine-et-Loire, Fabrice Amedeo découvre la mer à 3 ans, lors de croisières sur un petit bateau familial. Journaliste. Il intègre la rédaction du Figaro en 2003. L’année de ses 30 ans, il prend un congé sabbatique pour se lancer dans la course au large, avec la Solitaire du Figaro. En 2016, il marque à nouveau une pause dans sa carrière de journaliste et vit sa passion à plein temps en participant à la 8e édition du Vendée Globe. En novembre 2017, la 13e Transat Jacques Vabre représente sa 10e transat. En 2018, il a pris le départ de la Route du Rhum avec son nouveau bateau.
DAVID GABARD
En 2008, David Gabard intègre le Crédit Maritime comme directeur d’agence à l’Île-d’Yeu, puis devient en 2011 responsable Animation et Formation commerciale. Piqué d’entrepreneuriat, il s’installe comme consultant-formateur dans la bancassurance, avant de renouer avec le Crédit Maritime en octobre 2016 pour prendre la direction de l’agence de Nantes Guist’hau. Cet épicurien convaincu avoue une passion pour la cuisine et l’œnologie et revendique un goût prononcé pour la rénovation de vieux bâtiments.
.
Qu’est-ce qui vous a plu dans le Crédit Maritime ?
« Je suis devenu client du Crédit Maritime en 2012 pour un projet de course au large. C’est une banque proche du littoral et ses conseillers connaissent bien les marins, le monde de la mer, ainsi que les problématiques spécifiques des bateaux. J’y ai logé ma société Reporterdularge.com. C’est aussi une banque d’entrepreneurs. J’ai connu trois directeurs d’agence et ils ont tous en commun une âme d’entrepreneur ! Ils sont en phase avec mes attentes, avec ce que je suis. »
En quoi le Crédit Maritime est-il différent des autres banques ?
« J’ai des comptes personnels dans d’autres banques, mais je n’y trouve pas le même accueil, ni le même esprit d’entreprise. Le cas emblématique, c’est David, que j’ai rencontré lorsqu’il est arrivé, en 2017, pour l’achat de mon dernier bateau. Il a tout de suite compris le projet et, bien que ce dernier fût extrêmement périlleux, il m’a suivi. J’ai pris des risques importants, calculés et assumés, et il était derrière moi. »
Qu’est-ce qui rend cette histoire si particulière ?
« Tout : d’abord, j’ai acheté un bateau génial ! Mais c’est aussi un challenge qu’on a vécu à deux. C’est comme si j’avais vécu un Vendée Globe de l’Entrepreneur, avec, comme en mer, au moins une difficulté par jour, sauf que là, on était deux pour les assumer. Si David n’avait pas été là, j’aurais tenté, mais sans doute échoué… Il a poussé le dossier, l’a travaillé à fond, transformant un projet complexe et atypique en un dossier carré, balisé et rigoureux. Ce qu’il a fait est exceptionnel. Je ne connais pas beaucoup de personnes qui auraient pu le faire… Il a été présent et m’a aidé à un moment clé de ma vie. Je lui dois énormément et je m’en souviendrai toute ma vie. »
Qu’est-ce qui vous a plu dans le projet de Fabrice Amedeo ?
« L’ambition folle de ce projet, qui impose à Fabrice de multiplier son budget annuel par deux, en quelques mois ! C’est le signe d’une personnalité hors cadre. J’ai rencontré Fabrice en février 2017, peu de temps après mon arrivée à l’agence. Il voulait mettre des foils sur son bateau actuel, une opération assez onéreuse. Puis il a abandonné cette idée et s’est orienté vers l’acquisition d’un Imoca à foils nouvelle génération. Un projet fou, très coûteux, que j’ai soutenu, à condition qu’il se démenât pour trouver des partenaires. Dans cette situation très anxiogène pour lui, j’ai tout fait pour l’accompagner au mieux et j’ai appris tous les termes techniques – moi qui ne connaissais rien à la voile. »
En quoi cela fait-il avancer le territoire ?
« Fabrice est né en Mayenne et son bateau est à La Trinité-sur-Mer, où il a une maison de vacances. Il y est souvent le week-end. Il commence à être connu et, avec son nouveau bateau, il va gagner de plus en plus en notoriété. Il va entrer dans la catégorie des navigateurs connus du grand public. Sa notoriété va forcément faire rayonner le Morbihan et le territoire autour. »
Qu’est-ce qui rend cette histoire si particulière ?
« Avant d’être une histoire de banque, c’est une histoire de rencontre. Quoi qu’il arrive, nous resterons liés à jamais ! Il a marqué ma vie professionnelle : pendant trois mois, j’ai beaucoup travaillé sur son dossier. J’étais persuadé qu’on allait y arriver : lui comme moi, on ne lâche rien ! C’est un homme de parole et pour moi, la parole, c’est sacré. On ne s’est rencontrés que trois fois depuis février, mais je me sens très proche de lui : on a partagé tant de choses ! Nous avons débloqué les fonds début septembre. Dans cette histoire, ce n’est pas la destination mais le voyage qui compte. »