Industrie et construction navales

L’industrie navale construit les unités les plus complexes du monde en France

Les Chantiers de l’Atlantique, Naval Group ou encore Piriou : la façade ouest peut se féliciter d’abriter les fleurons français de la filière de la construction navale, un secteur maritime traditionnel qui employait 46 000 personnes en et affichait une valeur de production de 11 milliards d’euros en 2019 (source Cluster maritime français). 

Cette filière est en constante adaptation pour proposer des navires neufs en phase avec leur temps, mais aussi anticipant les défis de demain : propulsion, carburant, sécurité, éco-conception … 

Les chantiers construisent des unités parmi les plus complexes au monde : sous-marins Barracuda, construits par les équipes Naval Group et leurs sous-traitants sous la nef du Chantier chantier Laubeuf à Cherbourg, ou encore le successeur du porte-avions Charles-de-Gaulle – construit à Brest – qui sera construit aux Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire entre 2025 et 2036, un mastodonte de plus de 300 mètres de long qui sera admis au service actif en 2038.

Fondés en 1861, les célèbres Chantiers de l’Atlantique sont aujourd’hui l’un des plus grands sites de construction navale du monde. Véritable ville dans la ville de 100 hectares à Saint-Nazaire en Loire-Atlantique, ce site qui emploie environ 3000 personnes est à la pointe des innovations, que ce soit pour les gigantesques navires de croisière ou pour le militaire.

La défense est d’ailleurs un poumon pour les chantiers navals français. Frégates ou sous-marins, les constructions françaises sont prisées tout autour du globe et vendues aux Marines étrangères, le savoir-faire français en matière de construction de navires militaires étant reconnu dans le monde. 

Et derrière ces grands noms de l’industrie navale se cachent aussi des sous-traitants nombreux, actifs à l’export, et une myriade de chantiers sur la côte, construisant vedettes, navires pêche, remorqueurs, … et qui boostent l’économie et l’emploi. 

D’autant qu’un navire a une vie courant sur plusieurs décennies, et que la filière navale assure le suivi de la construction au démantèlement, en passant par l’entretien. A Brest, Damen Shiprepair Brest dispose de la deuxième plus grande forme de radoub française derrière Marseille et y accueille les arrêts techniques de toutes sortes de navires, pétroliers, méthaniers ou paquebots comme ceux de Disney Cruise. Et toujours à Brest, à quelques minutes de là, l’entreprise Navaleo assure le démantèlement de cargos, navires à passagers et sous-marins, faisant mentir la tendance selon laquelle les navires seraient tous démantelés à l’étranger, même si c’est encore le cas pour beaucoup.

Le développement de nouveaux secteurs d’activité, comme celui des énergies marines renouvelables, est un nouveau débouché pour les chantiers. Construire les prototypes puis les machines en série, qu’il s’agisse d’éoliennes ou d’hydroliennes, représente un volume de travail solide requérant des soudeurs, chaudronniers … Autant de compétences dont les entreprises ont besoin pour accompagner leur développement mais qu’elles peinent à recruter. Le Campus des Industries de la Mer de Brest a pour vocation de promouvoir les 400 métiers de l’industrie navale.