Tablettes à bord
GUY LE BERRE
Coordinateur de projets de l’association Maillage
Guy Le Berre commence sa carrière comme travailleur social avant de diriger, en 2000, un comité de bassin d’emploi sur l’ouest Cornouaille. Entre 2010 et 2014, il gère un armement à Loctudy, puis fonde l’association Maillage en 2014, dont il devient salarié. Fin 2017, l’association regroupe 80 adhérents, principalement des entreprises de pêche, mais aussi 14 entreprises qui travaillent à terre et qui ont voulu soutenir le projet. Malgré un emploi du temps très rempli, Guy Le Berre concilie sa vie professionnelle et sa passion pour la photo en photographiant des bateaux pour l’association.
THIERRY LE REUN
Responsable de l’agence de Loctudy-Lesconil (Finistère)
En 1981, Thierry Le Reun a 22 ans quand il découvre le monde bancaire à l’agence du Crédit Maritime de Saint-Guénolé, dans le Finistère. En 1989, il devient second d’agence et assiste le directeur de Fouesnant, avant d’occuper le poste de responsable de clientèle professionnelle à Quimper, en 1994. Il devient directeur de l’agence de Loctudy-Lesconil en 2004. Ce tennisman assidu est aussi un passionné de pêche. Depuis une quinzaine d’années, il embarque chaque week-end sur le bateau d’un ami pour une journée de pêche en mer.
Qu’est-ce qui vous a plu dans le Crédit Maritime ?
« Lorsque nous avons créé Kogus (qui veut dire « nuage », en breton) – une tablette regroupant au format numérique tous les documents obligatoires sur un bateau, disponibles hors connexion et actualisés par wifi dès le retour au port –, nous avons consulté deux banques. Comme nous travaillons dans le secteur de la pêche, rencontrer le Crédit Maritime nous semblait avoir un sens. Et Thierry, le directeur de l’agence, a cru en nous dès le début. Il nous apporte le soutien dont nous avons besoin : trésorerie, conseil, communication… Il connaît bien les pêcheurs, leur quotidien et leurs besoins. »
En quoi le Crédit Maritime est-il différent des autres banques ?
« C’est la relation entre nous, qui fait la différence. Ce n’est pas rien de dire qu’au Crédit Maritime, ils ont tout de suite cru à notre projet ! Très tôt, Thierry a su faire une bonne analyse du projet et comprendre en quoi il était important pour la profession. Le Crédit Maritime est une banque qui a une spécificité marine. »
Qu’est-ce qui rend cette histoire si particulière ?
« Tout se construit pas à pas. D’abord le wifi dans les ports, puis la tablette. Aujourd’hui, nous développons des modules vidéo de prévention et de gestion des risques, disponibles pour nos adhérents sur notre site internet. Nous les accompagnons également dans les démarches administratives en cas d’accident à bord. Et nous réfléchissons, maintenant, à numériser des cartes marines. Nous créons des choses pour répondre aux besoins des marins. C’est un travail collaboratif. Thierry fait partie de la boucle, et nous discutons régulièrement de nos idées. »
Qu’est-ce qui vous a plu dans le projet de Guy Le Berre ?
« C’est cette idée de créer un classeur de bord électronique : une tablette regroupant tous les documents concernant le bateau et les marins. La pêche a beaucoup évolué, les passerelles de bateau ressemblent à des cockpits d’avion remplis d’écrans et de matériel technologique perfectionné. Mais pour ce qui concerne les informations juridiques, les documents obligatoires ou les licences de pêche, c’est resté archaïque ! Tout est au format papier, même dans les armements très structurés. »
En quoi cela fait-il avancer le territoire ?
« La pêche est l’activité historique du Pays Bigouden. Il existe quatre ports sur 20 km de côtes. Les habitants sont attachés à cette activité, ils ont envie qu’elle perdure. L’association Maillage invente des outils qui aident les marins pêcheurs. Pour ce projet, elle a été obligée d’installer le wifi dans les ports de pêche. Loctudy a ainsi été le premier port équipé et a servi pour les tests techniques. Aujourd’hui, cinq ports sont équipés du wifi. »
Qu’est-ce qui rend cette histoire si particulière ?
« Avec ses idées foisonnantes, Guy a su, avec quelques autres, faire évoluer la profession. Il n’était pas client du Crédit Maritime lorsqu’il est venu me voir, mais je savais qui il était, il est connu sur le port. Il a su convaincre des patrons pêcheurs qui ont soutenu le projet de l’association grâce à leurs cotisations, alors que le produit n’existait pas encore. Au Crédit Maritime, nous l’accompagnons depuis trois ans. Nous savions que l’association aurait besoin de temps pour parvenir à vivre des montants des adhésions. Ce sera le cas, nous l’espérons, cette année. Nous allons aussi financer un drone qui prendra des photos des bateaux vus de haut, pour faciliter, en cas d’hélitreuillage, leur reconnaissance par le pilote d’hélicoptère. »
Nous avons démarré en 2014 avec 20 adhérents. La 2e année, ils étaient 40 et, en 2017, ils étaient 80 ! Ça augmente régulièrement, sans que nous fassions de communication commerciale
Guy Le Berre