Une certaine idée de la gastronomie

JEAN LOUIS FARJOT
Chef cuisinier du restaurant Le Cinquante et cofondateur des Fumaisons – Île de Groix
Après sa formation à l’école hôtelière de Saint-Brieuc, Jean-Louis Farjot a la bougeotte. Cuisinier, il passe de La Plagne en hiver à la Baule en été, de Londres à Paris, de Relais & Châteaux aux restaurants étoilés. En 1987, il rencontre sa femme Claire, avec qui il a quatre enfants. Après plusieurs années comme responsable des cuisines dans le manoir normand de Claude Lelouch, il décide, avec Claire, en 2007, d’ouvrir un restaurant à Groix, puis une cave à vins. Leur dernière création : une entreprise de fumaison à Port-Tudy.
SOPHIE GUILLERMIC,
Conseillère Crédit Maritime, agence de Lorient
En 1999, Sophie Guillermic rejoint l’agence du Crédit Maritime de Lorient située sur le port de pêche, pour remplacer un guichetier en arrêt maladie. C’est le début d’une belle aventure. Rapidement titularisée, Sophie devient, en 2001, conseillère d’accueil à mi-temps pour pouvoir gérer, en parallèle, un petit portefeuille de clients particuliers. Elle évolue ensuite comme conseillère Particuliers, conseillère Clientèle mixte (particuliers et professionnels), puis est nommée, en 2017, conseillère Professionnels. Elle est référente pêche et culture marine depuis 2020.
Qu’est-ce qui vous a plu dans le Crédit Maritime ?
« Mon beau-frère travaillait à Groix et, à l’occasion d’une visite, ma femme avait repéré le restaurant. Nos enfants étant devenus plus grands, nous avions envie de créer quelque chose ensemble. Claire a monté le dossier et fait le tour des banques. Deux banques étaient intéressées, mais nous avons eu un coup de cœur avec le conseiller du Crédit Maritime. Et nous trouvions plus logique, en étant sur une île, d’être dans une banque maritime. Quand ma femme a eu l’idée de créer une cave à vins, ils nous ont suivis et soutenus, malgré nos découverts hivernaux (le restaurant ne fonctionne que sept ou huit mois dans l’année). Pour notre dernier projet, Les Fumaisons, Sophie s’est tout de suite montrée enthousiaste. Et pourtant, il fallait faire construire le bâtiment.«
En quoi le Crédit Maritime est-il différent des autres banques ?
« Ça reste une petite banque du littoral et notre agence, une petite agence, avec tout le côté positif et agréable que cela peut avoir. On n’a pas le sentiment d’être un numéro. Quand j’appelle mon agence, quelle que soit la personne qui décroche, elle me connaît. Nous avons un super contact avec Sophie, comme avec notre précédent conseiller, mais aussi avec tous les autres employés de l’agence. Nos quatre enfants, qui voyagent beaucoup, sont tous au Crédit Maritime. Où qu’ils soient dans le monde, le Crédit Maritime se montre très réactif. Nous le conseillons à nos amis, même à ceux qui ne sont pas dans le monde de la pêche ou de la mer !«
Qu’est-ce qui rend cette histoire si particulière ?
« C’est une histoire qui s’écrit au quotidien et dans la durée. Si le Crédit Maritime ne nous avait pas suivis dès la création du restaurant, aurions-nous pu continuer ? Développer la cave puis Les Fumaisons ? Rien n’est moins sûr ! Ils nous ont encouragés. »
Qu’est-ce qui vous a plu dans le projet de Jean-Louis Farjot ?
« L’amour qu’ils ont, lui et sa femme, pour l’île de Groix et leur envie d’y développer une activité. Les Fumaisons, c’est un projet d’économie solidaire, coopérative. Travailler le poisson provenant des pêcheurs de Groix en gardant une qualité supérieure : cela cadrait parfaitement avec l’image du Crédit Maritime. Ce dossier était complexe administrativement : installées à Port-Tudy, Les Fumaisons sont soumises à la loi Littoral. Entre la première réunion et l’édition des contrats, un an s’est écoulé.«
En quoi cela fait-il avancer le territoire ?
« C’est une belle carte pour Groix. Ces produits vont être diffusés dans toute la France, dans les restaurants gastronomiques et les épiceries fines. Par ailleurs, les associés des Fumaisons se complètent vraiment. Aux côtés de Jean-Louis qui prend en charge la fumaison, le Rochelais Thomas Spriet (fondateur d’Esprit Yachting) gère l’entreprise et s’occupe de la vente des produits sur Internet. Enfin, Patrick Saigot, un Groisillon conchyliculteur (Les Moules de l’île de Groix), apporte sa production aux Fumaisons et s’occupe du relationnel. Économiquement parlant, faire vivre une zone géographique, c’est un beau projet : les Fumaisons vont créer des emplois. »
Qu’est-ce qui rend cette histoire si particulière ?
« Claire et Jean-Louis sont animés par l’esprit d’entreprendre et une grande humanité. J’aime ce qu’ils représentent. Leur projet est novateur, il s’inscrit dans une démarche de développement durable et promeut une économie plus solidaire. En dix ans, bien qu’ils n’en soient pas originaires, ils sont devenus des personnalités incontournables et respectées de l’île.«
C’est un métier où on n’a jamais fini d’apprendre. Je travaille avec des produits locaux et de saison (poissons, algues, mûres, orties…) et c’est chaque fois différent.
Jean-Louis Farjot